L'Union en 2025
 

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CLÉS POUR ARMER L'UNION

Constat – Organisation – Défense – Ukraine

L'UNION EN 2025

Depuis la création de l’Union, il y aura bientôt soixante-dix ans, le monde a radicalement changé, mais pas elle !
Elle a toujours son organisation et son mode de fonctionnement qui ont été pensés par et pour un Club de six, puis douze, pays d’Europe occidentale sous protection américaine .
Aujourd’hui, l’Union a vingt-sept membres, dont une moitié vient du glacis soviétique, ou en était très proche, avec des niveaux de développement très différents.
L’ordre mondial institué après la dernière guerre est mort à la suite du réveil des ex Empires : Russie, Chine, Ottoman (Turquie), auxquels s’ajoute maintenant les États-Unis. Tous veulent récupérer des territoires, qui leur ont appartenu autrefois, ou pas.
Il n’y a plus d’alliés, que des adversaires à conquérir. Et dans cette curée, notre pacifique Union est bien placée pour être dépecée par la Russie de Poutine et par les États-Unis de Trump. Ainsi, continuer à compter sur les Américains pour assurer sa protection, revient à confier la garde de la bergerie à un loup !
En 2025, il y a le Groenland mais, déjà en 2022 il y eut l’affaire des sous-marins australiens !

Beaucoup de rapports, de livres, préconisent à l’Union de prendre des décisions importantes pour sa survie. Mais, avec ses règles de fonctionnement rigides n’ayant que peu évolué en dépit des élargissements successifs, d’un monde devenu une jungle et d’un protecteur qui n’a plus aucune raison, ni envie, de l’être encore, elle n’est pas en mesure de les mettre en œuvre, sinon avec des délais beaucoup trop longs et des investissements très importants… D’où, notamment, la conviction très partagée d’une impossible défense européenne autonome.
Ce que je vais récuser !
L’attaque de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 m’a amené à réfléchir à nouveau à notre Union, à sa Défense, à l’Ukraine, à consulter des sites Internet officiels, puis à écrire un premier essai, complété et approfondi par celui-ci, pour préconiser des mesures essentielles et de bon sens :
  • Repenser son organisation et son mode de fonctionnement ;
  • Concevoir une Défense autonome majoritairement équipée en matériels européens, qui tienne la Russie à distance et devienne la troisième Puissance militaire mondiale !
  • Aider l’Ukraine à reconquérir l’intégralité de son territoire, même en l’absence de contributions américaines.

  • Un regard extérieur pour de tels objectifs est généralement très utile, car il n’est pas conditionné par le poids d’un passé révolu, dont il est toujours difficile de se défaire pour ceux de l’intérieur.
    Trump à Washington, Poutine à Moscou, Xi Jinping à Péking, un environnement très perturbé, une Union désunie avec vingt-sept armées non coordonnées rendent, indispensables et urgentes pour sa survie, de très sérieuses remises en cause.

    DÉCLIN DE L’UNION

    Qu’il est loin le temps où notre Union était admirée et enviée par beaucoup d’étrangers !
    Elle est devenue le maillon faible d’un Occident composé d’Herbivores repus qui, après avoir dominé le monde, a accumulé les échecs et bat maintenant lamentablement en retraite, sans combattre, devant des Carnivores affamés et revanchards partis à la conquête d’un monde qui nous lâche et se met à nous détester, en nous imputant l’entière responsabilité de leurs malheurs…

    Par ailleurs, elle s’autodétruit, notamment, quand elle achète autour de 70 % de ses armements à l’étranger, conséquence de sa soumission aux États-Unis, de ses désunions, des méconnaissances de la chose militaire , alors que des matériels équivalents existent dans l’Union la plupart du temps, et que rien n’est fait pour qu’il en aille autrement.

    Les conséquences de ces achats massifs à l’étranger sont très graves et multiples :
  • Ils la rendent de plus en plus dépendante des Américains et l’appauvrissent au lieu de lui permettre de développer ses activités industrielles et ses compétences dans les technologies de pointe ;
  • Ils dévaluent les armes européennes qui ne pourront plus s’exporter et condamneront ainsi à terme proche des secteurs majeurs. Pour une économie qui stagne, et même décroche dans bien des domaines, dont des secteurs de pointe, ces importations sont à arrêter d’urgence ;
  • Ils renchérissent et rendent plus aléatoire la maintenance des armements, particulièrement sur les champs de bataille, et certains peuvent être soumis à des autorisations, voire à des interdictions d’usage, comme en Ukraine avec certaines armes occidentales.

  • S’agissant du militaire et du spatial, c’est notre souveraineté et notre sécurité collective qui sont en jeu, ainsi que notre capacité en cas de conflits à utiliser nos armes sans contraintes étrangères.
    Exemple : les ogives nucléaires américaines qui ne peuvent être utilisées qu’après leur activation par le Président américain.

    Il est aussi de bon ton, au titre d’une prétendue morale, d’être contre la vente d’armes à certains pays. Certes, mais si ces pays ne peuvent pas se fournir chez nous, ils s’approvisionneront chez nos concurrents moins regardants, ou moins tartufes. Or, s’ils utilisent nos équipements nous pouvons garder un relatif contrôle, par des performances bridées – confère les Américains pour l’Ukraine – par l’après-vente, par d’amicales pressions, voire par des télé neutralisations. Et, sans l’apport des exportations, nos industries militaires et spatiales seraient condamnées.

    À quel jeu maléfique joue le Chancelier allemand quand il débloque un budget de cent milliards pour acheter des avions et des hélicoptères aux États-Unis, des systèmes de défense aérienne à Israël, au lieu d’acheter leurs équivalents européens ? Et, dans le même temps, il refuse de fournir aux Ukrainiens ses missiles germano-suédois Taurus dont ils ont le plus grand besoin, et de vendre à l’Arabie saoudite des Eurofighter Typhoon, conçus, développés et fabriqués par plusieurs pays de l’Union, dont le sien !
    A-t-il conscience que l’industrie européenne, y compris la sienne, est en plein déclin ?
    La décision d’exporter – ou pas – des matériels militaires ou de hautes technologies devrait être prise par un Comité de Défense, défini plus loin, à une majorité renforcée, et non par un État, qu’il soit petit ou grand.
    Il est par ailleurs difficile de comprendre qu’un État de l’Union se permette d’imposer ses règles alors qu’il est entièrement soumis, inféodé, aux États-Unis. Pauvre Union !

    IMPASSE MILITAIRE

    Une conviction très partagée est que seuls les États-Unis peuvent assurer notre défense, ou qu’il faudrait des années et dépenser des sommes considérables pour y parvenir sans eux !
    Effectivement, que peut faire une Union qui a :
  • Un PIB de 18 000 milliards face à 2 100 ?
  • Une population de 450 millions face à 145 ?
  • Un budget militaire, en 2022, de 270 milliards$ face à 72 ?
  • Surprenant pour qui découvrirait cette comparaison, d’autant plus que ce budget de 270 Mrds$ était très proche de celui de la Chine qui veut rattraper les États-Unis et leur tenir tête !
    Je conteste formellement cette conviction.
    Je vais suggérer une organisation qui devrait permettre de se doter, en un an et à budget constant, d’une défense autonome d’un haut niveau ! Restera à investir d’une façon urgente et intelligente dans nos industries militaires pour atteindre le très haut niveau.
      Trois questions préalables :

    1. Est-il prudent et décent, en 2025, que l’Union s’en remette aux États-Unis et à l’OTAN pour assurer sa sécurité ? La réponse est NON : c’est irresponsable et indécent !

    2. Peut-on avoir une défense autonome avec des armements en provenance de l’étranger ? La réponse est NON !
      Le point fondamental d’un armement est la propriété intellectuelle, qui appartient à son concepteur, ce qui implique qu’il soit conçu par une société européenne.
      L’armement doit pouvoir être entretenu, modifié et utilisé par les armées clientes sans autorisation ni restriction [de pays tiers]
      (Jean-Louis Thiériot, député, spécialiste défense).
      Cet aspect fondamental est ignoré par une majorité de nos dirigeants alors qu’ils ont l’exemple de l’Ukraine, victime de restrictions d’usage d’armes américaines et d’une interdiction suisse.

    3. Peut-on avoir une défense efficace avec vingt-sept, et plus à l’avenir, armées indépendantes ? La réponse est NON !
    Si l’union fait la force , a contrario la désunion actuelle engendre la faiblesse et les gaspillages.
    D’après la légende rapportée par Tite-Live, sous le règne de Tullus Hostilius, troisième roi de Rome (673-641 avant notre ère), une guerre meurtrière eut lieu entre les habitants de Rome et ceux d’Albe-la-Longue.
    Pour mettre fin à ce conflit, les chefs des deux peuples conclurent un accord : trois frères défendront leur ville, les Horaces pour Rome et les Curiaces pour Albe. Tite-Live raconte :
    Phase I du combat : deux morts chez les Horaces, trois blessés chez les Curiaces.
    Phase II : l’Horace, se retrouvant seul face à trois adversaires, feint de s’enfuir. Les Curiaces le poursuivent mais se désunissent. Alors l’Horace s’arrête, se retourne, va au-devant du premier Curiace et le tue. Puis, il rejoint le deuxième et le tue. Quant au troisième, épuisé, il subit le même sort que ses frères.
    C’est ainsi que Rome fut déclarée victorieuse !
    Cette référence, certes très ancienne, permet de montrer qu’en cas d’attaque de l’Union, ou de l’un de ses membres, avec nos vingt-sept armées dispersées, indépendantes, non coordonnées, la plupart petites ou inaptes au combat, soumises aux décisions de leurs instances gouvernementales, nous serions les Curiaces.
    Un autre exemple, très actuel, confirme : la lumière d’une ampoule électrique résulte de mouvements désordonnés de particules dans le filament mis sous tension. En ordonnant ces mouvements, avec la même énergie dépensée, on obtient des rayons laser aux performances sidérantes !
    Aussi est-il urgent de repenser radicalement notre défense.
    Ne pas le faire serait incompréhensible, irresponsable, suicidaire !
    Au lieu de ça, que se passe-t-il actuellement ?
    Les Vingt-Sept se déchirent sur les achats d’armements
    Le projet de règlement Edip visait à développer l’approvisionnement auprès de groupes européens. Il provoque une guerre de coulisses terrible entre États membres. Avec Paris en pointe de la contestation.
    (Challenges N° 860 – 30 janvier 2025)

    Pendant que les pays se déchirent, il ne se passe rien et notre défense restera le Pantin du Président américain qui pourra jouer avec les restrictions d’utilisation de nos armes américaines au gré de ses deal avec nos ennemis !
    Pouvons-nous encore compter sur la protection américaine avec Donald Trump, Elon Musk et leurs affidés qui soutiennent les extrêmes droites et veulent nous imposer une défense à 5 % à base de matériels, américains évidemment, tout ça pour notre soumission qui n’a que trop duré.
    À 2,5 %, et en nous organisant intelligemment, nous n’aurions plus besoin des Américains !
    Quant à leur volonté de promouvoir les partis d’extrême droite en Europe, le jour où ceux-ci deviendront majoritaires, il n’y aura plus d’Union ! C’est aussi simple que ça et ça tombe bien, c’est ce que souhaitent nos fidèles alliés et protecteurs !
    Mon Dieu, gardez-moi de mes amis… et de mon aveuglement !

    Pouvons-nous avoir une défense autonome à court terme ?
    Pour moi, la réponse est OUI, à condition de tout repenser.

    Il ne faut surtout pas partir d’une page blanche car ce serait l’échec assuré.
    Il faut faire l’inventaire de l’existant, puis l’organiser rationnellement !
    Pour y parvenir, l’Union doit créer de toute urgence un Comité de Direction, un Comité de Défense, un Commandement Commun des armées de l’Union, faire un Inventaire des moyens des vingt-sept armées, puis les organiser, les coordonner, et oublier l’OTAN dans un premier temps.
    L’Union a en son sein l’armée française, qui est la seule à être opérationnelle et aguerrie, à couvrir l’ensemble des domaines militaires, disposant d’une force de dissuasion nucléaire crédible et autonome, et à être équipée en matériels européens pour l’essentiel.
    Certes, elle n’est ni conçue ni équipée pour des combats de haute intensité et de longue durée. Mais, si les moyens dont disposent les vingt-six autres armées sont additionnés, l’ensemble étant sous un Commandement Commun, selon des modalités qui sont exposées dans des chapitres à suivre, l’Organisation de Défense de l’Union (ODU) sera réalisée et elle se situera au troisième rang mondial !
    Un beau défi – réaliste – pour 2025, nécessité faisant loi, à un moment où la Russie est très affaiblie par ses trois ans de guerre en Ukraine, ses morts et blessés graves, son exode de cerveaux, les destructions de sites névralgiques et les sanctions.
      La défense de l’Union est illusoire pour plusieurs raisons :

    1. Une absence de maturité politique – et – militaire, de vision, de volonté, pour assumer notre destin et nous libérer de la tutelle américaine, infantilisante, paralysante, mortifère, incertaine.
      L’Union doit se doter de tous les attributs d’une Grande Puissance Militaire pour s’imposer dans ce monde qui ne respecte que la force ; pour ne plus être méprisée et vulnérable ; pour être une voix qui compte au plan international ; pour cesser d’être la vache à lait des conflits non résolus… qui deviennent inextricables et dont la responsabilité est attribuée aux Occidentaux !

    2. Une organisation figée, qui se cramponne encore à un Occident en paix sous protection américaine, qu’il n’est plus, alors que les dangers majeurs viennent de l’Est, comme la plupart de nos nouveaux et futurs membres, tous victimes des Soviétiques et prochaines cibles de Poutine… Le poison du déni !

    3. Une insouciance et un nombrilisme largement partagés qui nous empêchent de nous unir, de nous organiser, de nous assumer, pour avoir la capacité de nous opposer aux folles prétentions territoriales de ceux qui veulent la mort de l’Union.

    4. Vingt-sept principautés indépendantes qui tirent la couverture à elles : dans le contexte actuel, c’est la fin programmée de notre Union, de nos libertés, de nos modes de vie, de la paix !
    Pour ne plus subir, nous devons mettre sur pied une organisation totalement différente et obliger les pays les plus riches de l’Union à contribuer – enfin – à la défense commune !
    Nous devons aussi réinvestir dans les secteurs militaires, dans le spatial, dans la recherche et les technologies d’avenir, et multiplier les coopérations européennes du type Airbus , devenu le n° 1 mondial de l’aviation civile.
    Nous avons encore de nombreux domaines d’excellence, notamment dans les secteurs de la défense, et une dissuasion nucléaire d’un très bon niveau… encore faudrait-il les mobiliser, les développer, les financer… et croire en nous !
    En parallèle, il faut totalement reconsidérer les doctrines militaires héritées du siècle dernier. Quand on voit l’hécatombe des chars et des véhicules blindés russes détruits par de simples petits drones ukrainiens, faut-il encore avoir de tels matériels ? Et ceci, n’est qu’un exemple parmi bien d’autres.
    Tout est à réinventer dans tous les domaines, et en premier dans le domaine militaire.
    C’est d’autant plus important et intéressant pour l’Europe qu’elle pourrait ainsi rattraper son retard à moindres frais, la guerre électronique devant permettre de se passer de certains gros équipements, chars ou autres, ou d’en avoir beaucoup moins. Mais là aussi, il faut une démarche commune et non chacun dans son coin !

    NUCLEAIRE : ARME DE CONQUETE…

    Le nucléaire est une arme de dissuasion pour les Démocraties qui en sont dotées. Il est une arme de conquête pour les Autocraties !
    Un thème de réflexion pour les Stratèges occidentaux qui feraient bien de passer outre au plus vite aux chantages russes s’ils ne veulent pas offrir les démocraties aux autocraties.

    CITATIONS

    En conclusion de ce bien triste bilan, et en introduction aux préconisations qui vont suivre, je vais citer le début de la conclusion du livre Vers la Guerre ? , chez Plon, de Sébastien Lecornu, Ministre des Armées, dont je recommande la lecture.
    Il m’a largement conforté dans mes convictions, mais je tiens à préciser que je l’ai lu après avoir écrit le mien.

    Nous ne sommes plus en paix.
    Lucidement, nous devons nous appliquer à regarder en face le monde lourd de périls et de menaces. L’Iran poursuivra sa stratégie de déstabilisation et maintiendra, avec la Corée du Nord, sa volonté de prolifération nucléaire. La Chine poursuivra son agenda de puissance et posera des défis de sécurité majeurs, notamment avec Taïwan, mais aussi dans la compétition amorcée avec les États-Unis. Le Moyen-Orient connaît un des pics de tension les plus graves depuis 1948, avec un risque permanent de régionalisation du conflit. Les réseaux terroristes islamistes n’ont non seulement pas disparu, mais ils se réorganisent dans plusieurs régions du monde.

    Quant à la Russie, c’est bien elle qui nous a choisis comme adversaires. Le système politique construit autour de Vladimir Poutine a désormais besoin de l’Occident comme ennemi pour tenir sa dialectique interne, et sa stratégie d’influence externe, y compris vis-à-vis des pays en développement. La guerre en Ukraine aura certes affaibli la Russie, lui créant des dépendances avec la Chine, la Corée du Nord ou l’Iran. Mais, comme pour une bête affaiblie, cette situation aura pour effet de la fixer assez durablement dans une posture dangereuse. Malgré la Géorgie, la Crimée, l’invasion de l’Ukraine, le chantage nucléaire, les ingérences agressives et les attaques cybers, certains esprits continuent de nier l’immense enjeu de sécurité que pose à l’Europe l’actuel régime du Kremlin. Il est vrai qu’on trouvait encore dans les médias, début 2022, des commentaires pour nous dire que la Russie massait ses soldats à la frontière pour un simple entraînement ! Nous aurons toujours des esprits faibles ou mal intentionnés pour nous conseiller de caresser la gueule du loup, en espérant le raisonner. Les dirigeants des États autoritaires nous ont appris pourtant qu’ils disent ce qu’ils vont faire, et font effectivement ce qu’ils avaient dit.

    La menace est durable, au-delà même de l’issue de la guerre en Ukraine. Il faut nous y préparer et apprendre à tenir ce rapport de force qui s’impose à nous, ce qui n’obéit en rien à une logique escalatoire.
    […]

      Je souhaite aussi faire référence à cinq articles de The Economist parus dans la revue Challenges, n° 857 du 9 janvier 2025.

    1. L’Europe veut la paix ? Qu’elle se prépare à la guerre !
      Mais aucun grand pays n’y semble prêt.
      Le seul moyen pour l’ours russe de retrouver son statut de grande puissance est de détruire l’OTAN, l’UE et la crédibilité des démocraties.


    2. À l’Europe de forger son destin.
      Va-t-elle s’accrocher à l’Amérique, faire cavalier seul ou le gros dos ? En perspective un nouveau rideau de fer si la paix trumpiste favorise Poutine.


    3. Aux armes, Européens !
      Le conflit en Ukraine stimule l’investissement dans les entreprises de défense du Vieux Continent.


    4. Ukraine : Triste fin de partie.
      Faute d’aide suffisante, Kiev est trop faible pour négocier une ‘‘juste’’ paix.


    5. Le déclin de la dissuasion américaine
      Le décalage entre l’instabilité mondiale et la puissance américaine deviendra flagrant.
      Les tendances isolationnistes de Trump l’empêcheront de restaurer la puissance américaine sur le long terme.
    L’Union actuelle est désespérante… mais sa situation n’est pas encore désespérée… si elle se réinvente très rapidement afin d’être une puissance militaire, équipée d’armes européennes, qui puisse tenir à distance les fantasmes d’Empires très agressifs.

    Ceci est le premier chapitre du livre CLÉS POUR ARMER L'UNION

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    J’ai une formation d’Ingénieur et une expérience qui m’ont appris, par des approches pragmatiques et frontales, sans tabous ni sectarisme, à aider des entreprises et des institutions à faire évoluer leurs organisations pour les adapter aux mutations de leurs environnements.
    Sept Essais ont précédé celui-ci.

    François Leroux – Janvier 2025

      Clés pour Armer l'Union  

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    BILLET D'HUMEUR

    Quand donc les dirigeants occidentaux, mais surtout européens, vont-ils sortir de leur torpeur, de leurs douces euphories, de leurs politiques à très courte vue ?

    Quand vont-ils réagir aux catastrophes qui s'accumulent de toutes parts : l'Ukraine de moins en moins soutenue qui ne pourra pas résister à une Russie ragaillardie et réarmée ; la Palestine que l'Occident a laissée s'enferrer dans une situation inextricable ; l'Union qui va à vau-l'eau ; les extrêmes droites et gauches, les populistes, les pro Russes, les dégoûtés des politiques, des journalistes, etc., les infox des réseaux sociaux, etc. qui tous prospèrent allègrement ; les despotes qui s'activent pour décrédibiliser et combattre nos démocraties, sans que nos dirigeants ne remettent en cause la routine de leurs politiques, à l'image de notre comportement avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

    Quand nous serons au fond de l'abîme, nous pourrons dire comme Félix Houphouët-Boigny : Nous étions au bord d'un gouffre, nous avons fait un grand pas en avant .
    Pauvre Occident qui n'en finit pas de chuter sans qu'il y ait la moindre prise de conscience des réalités qui pourrait conduire à une remise en cause des politiques menées et des comportements... comme le désespéré qui saute du dixième étage et qui dit en passant devant chaque fenêtre : Tout va bien !
    Je vais citer une nouvelle fois Winston Churchill à l'occasion de l'accord de Munich du 30 septembre 1938 :

    Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur.
    Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre.

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